Quelles sont les particularités de l’Europe 

qui ont permis l’évolution de l’Homme de Neandertal ?

Comme pour les Hominidés c’est dans l’histoire de la géographie et du climat de l’Europe qu’il faut rechercher les causes de l’évolution particulière des Hominidés sur ce continent. 

Tout au long du Pléistocène l’Europe est une péninsule longue et étroite relativement isolée de l’Eurasie. Elle est limitée à l’ouest par l’Océan Atlantique, au sud par la Méditerranée. 

Au Nord, L’arc alpin sépare une grande plaine, au sud des régions méditerranéennes cloisonnées par de nombreux massifs montagneux. 

Les contours des continents et les régions accessibles ont fortement varié au cours de l’alternance des glaciations et des périodes tempérées ou chaudes.

  ·      Depuis 500 000 ans les glaciations ont dominé.

·      Le feu serait apparu il y 450 000 ans mais ne se serait généralisé qu’il y a 250 000 ans. ·      Notre interglaciaire actuel, depuis 7 000 ans semble d’une stabilité climatique exceptionnelle. ·      Il y a 128 000 à 73 000 ans de brefs refroidissements catastrophiques se sont produits durant une période un peu plus chaude que le climat actuel (p87). Dans les régions Nord Atlantique certains de ces refroidissements correspondent à une baisse de la température moyenne de 10 à 14 °C en quelques générations humaines.

 

Les hommes archaïques du Pléistocène inférieur (avant 780 000 ans) ont probablement pénétré l’Europe par petits groupes sporadiques séparés par de grands intervalles de temps, " l’effet fondateur ". Un petit échantillon de gène de la population initiale est choisi au hasard, des caractères peu fréquents dans l’espèce sont ainsi fixés. (P 88).

Les phases froides ont amplifié l’isolement naturel de l’Europe, et diminué considérablement la superficie des territoires habitables. Le peuplement européen s’est réduit et s’est divisé en petites unités peu ou pas reliées entre elles. C’est à partir de ce maximum glaciaire il y a 18 000 ans que l’on distingue à l’est et à l’ouest de l’Europe des différences culturelles et faunistiques.

 

Tout au long du dernier million d’années, des crises climatiques ont favorisé des phénomènes de dérive génique accentuant le particularisme européen; une succession de réduction forte de la population explique la baisse de diversité morphologique et la généralisation des caractères morphologiques néandertaliens originaux.