L'évolution de la vie (1/3)
Faune et flore se modifient au cours des temps géologiques
ce qui crée une grande diversité des organismes. Cette diversité
se manifeste aujourd'hui par le grand nombre d'espèces vivantes.
Diversité qui contraste aussi avec l'unité du monde vivant.
Comment expliquer à la fois cette diversité et cette
unité du monde vivant ? Comment aussi établir des relations
de parenté entre espèces ?
A) Les relations de parenté entre les espèces.
1) Unité et diversité du monde vivant.
Unité :
Tous les êtres vivants sont constitués de cellules,
unité de base. Tous les êtres vivants ont aussi besoin de
s'alimenter pour subsister. Enfin ils ont aussi besoin de se reproduire
d'eux-mêmes (les virus qui se multiplient par parasitage ne sont
donc pas des êtres vivants, d'autant plus qu'ils ne s'alimentent
pas).
Tous les êtres vivants sont constitués d'éléments
essentiels : carbone C, hydrogène H, oxygène O
et azote N. Ceux-ci servent à former des molécules
organiques qui caractérisent les êtres vivants (acides aminés,
bases azotées, glucides, protides, A.D.N. … ). L'A.D.N.
est d'ailleurs présent chez absolument tous les êtres vivants
en tant que matériel génétique (là encore
les virus en sont dépourvus et sont contraints d'utiliser le matériel
d'autres cellules). Pour que cet A.D.N. s'exprime il faut ensuite de l'A.R.N.m … pour
qu'il soit transcrit selon un code universel. L'A.D.N. retrouvé
sur certains fossiles montre qu'il peut être utilisé comme
critère de la vie même dans le passé lointain.
Quant à l'énergie, elle est fournie par de l'A.T.P.,
fabriqué et utilisé par tous les êtres vivants. Dans
les cas de reproduction sexuée, la méiose et la fécondation
sont des mécanismes universels … .
Diversité actuelle :
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On ne sait pas quel est le nombre d'espèces
vivantes sur Terre, mais il est comprise entre 2 et 10 millions
d'après les spécialistes. L'espèce
constitue l'unité de base du monde vivant. Les critères
de l'appartenance à une même espèce sont d'ordre
morphologique et surtout d'interfécondité
(sauf pour les fossiles bien sûr) : des êtres d'une
même espèce doivent pouvoir se reproduire entre eux
et en obtenir une descendance fertile.
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On distingue les différentes espèces dans des
classifications. Avant on distinguait
règne animal et règne végétal
mais à cause des bactéries on distingue aujourd'hui
eucaryotes et procaryotes :
- les
procaryotes sont des êtres unicellulaires
au matériel génétique libre (ils n'ont pas
de noyau), dépourvus d'organites internes autres que les
ribosomes et qui se reproduisent par une similimitose ;
- les
eucaryotes ont un noyau limité
par une membrane, possèdent des organites internes, leur
A.D.N. est organisé en chromosomes, se multiplient par division,
sont en général plus gros que les procaryotes et peuvent
être soit unicellulaires soit pluricellulaires.
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On a donc divisé les êtres vivants en cinq règnes
au lieu de deux pour ajouter en justesse et en précision :
- les
Monomères, procaryotes unicellulaires ;
- les
Protistes, eucaryotes unicellulaires ;
- les
Métaphytes, eucaryotes pluricellulaires
dits "végétaux supérieurs" ;
- les
Champignons, eucaryotes pluricellulaires ;
- les
Métazoaires, eucaryotes pluricellulaires
dits "animaux supérieurs".
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Diversité du monde passé :
Pour la connaître on ne peut que se baser sur des fossiles
datés. Les eucaryotes sont apparus il y a 1,5 Ga
mais au départ il y avait peu de fossiles et empreintes, ceux-ci
étant encore essentiellement dépourvus de squelette.
Il y a 0,6 Ga, il y a eu
une explosion de la vie et sont apparus tous les types d'organisation
connus actuellement : agnathes (poissons
sans mâchoire mobile, comme la lamproie), placodermes
(poissons plaqueux), poissons, amphibiens, reptiles, mammifères
puis oiseaux.
Au cours des temps géologiques de nouveaux types d'organisation
sont donc apparus sous forme d'une succession d'espèces et de groupes
qui traduisent une diversification et une complexification croissante
du monde vivant.
Pour chercher des liens de parenté on va s'inspirer
de points communs entre créatures. Par exemple le fait que les
mammifères n'aient qu'une seule fosse temporale, comme les plésiosaures
et les thérapsidés nous indique que ceux-ci sont assez proches
des mammifères. Les thérapsidés ont d'ailleurs une
organisation des os crâniens semblable de celle des mammifères
avec une fosse temporale située au bas du crâne et plutôt
allongée. De plus le crâne des thérapsidés
montre des dents bien différenciées comme chez le cas chez
le chien par exemple alors que d'autres dinosaures comme le cotylosaure
ne possède que des dents indifférenciées. Toutes
ces données indiquent que les mammifères pourraient descendre
des thérapsidés.
De même l'archéoptéryx est caractérisé
par une paire d'ailes plumées, un bassin tiré vers l'arrière
et la présence d'une fourchette parmi ses os tout en ayant une
queue allongé (mais allégée) et des dents. Ces informations
tendent à montrer que l'archéoptéryx est un intermédiaire
entre dinosaures et oiseaux et que les oiseaux ont une origine reptilienne
nette.
 
L'unité, la diversité et les changements présentés
par les êtres vivants au cours des temps géologiques ne peuvent
s'expliquer que par l'évolution, ce qui implique une filiation
entre les espèces. Les espèces
actuelles sont apparentées et dérivent d'ancêtres
communs plus ou moins éloignés dans le temps.
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