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de la vie (3/3). |
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Les mécanismes de duplication des gènes. Les
phénomènes génétiques à l'origine
de la duplication des gènes sont complexes. Parmi les mécanismes
possibles, les plus simples sont : |
Dans le cas des protéines de l'immunité, celles-ci
ont environ 30% d'acides aminés en commun. Les molécules
sont organisés en boucles, ces séquences d'acides aminés
sont homologues et on retrouve pour toutes les protéines de l'immunité
des domaines semblables, les gènes qui les codent sont donc apparentés.
On pense qu'il y a eu là aussi duplication-transposition qui a
conduit à la formation de plusieurs gènes codant chacun
un domaine. Après association de ces gènes (ou de fragments
de ceux-ci), cela a conduit au codage de sites complets : dans certains
cas il y a des domaines d'homologie issus des codes ancestraux, et dans
d'autres il y a des différences très fortes dues à
l'incorporation de gènes étrangers à la famille multigénique
(c'est le cas des molécules du C.M.H. qui présentent des
microglobulines assez différentes des immunoglobulines caractéristiques
de la famille). (-o zoom o-)
Le génome n'est donc pas figé, il y a au contraire
une extraordinaire plasticité du génome, indispensable à
l'évolution du vivant.
Les nouveaux génotypes obtenus doivent être présents dans le génome des gamètes pour être transmis. De plus il faut que l'innovation ne soit pas fatale au porteur, c'est à dire qu'il soit compatible avec la survie de l'individu et sa reproduction. Les mécanismes de la reproduction sexuée (méiose et fécondation) vont réaliser un brassage génétique et une transmission aléatoire des allèles ce qui va faire que les descendants auront des génotypes originaux.
Certaines innovations sont neutres, suite à des mutations silencieuses principalement. Par contre d'autres ont des conséquences énormes sur le phénotype. Ces mutations ont peut-être servi à la modification des plans d'organisation lorsqu'elles ont touché des gènes homéotiques / architectes. (-o zoom o-)
Le cas exemplaire de la phalène
du bouleau nous renseigne sur les mécanismes de sélection
naturelle par rapport au milieu. En effet ce papillon est nocturne et
le jour il s'immobilise sur les troncs de bouleau. Comme les phalènes
sont généralement de couleur blanchâtre tachetée
de gris, une fois posés sur le tronc ils se confondent avec l'écorce
du bouleau. Il y a donc homochromie : l'espèce a une similitude
de couleur avec le milieu dans lequel elle réside, ce qui permet
par camouflage de se dissimuler d'éventuels prédateurs.
Pourtant avec la révolution industrielle (accompagnée de
pollution noircissant le tronc des arbres), un nouveau type de phalène
est apparue, cette fois-ci à la coloration noirâtre. Dans
les régions non-industrielles, les espèces claires sont
avantagées par rapport aux sombres, vites détectés
par les oiseaux. Dans les régions industrielles c'est le contraire
qui se produit.
La forme ancestrale est la forme claire mais en 1848 sont apparus
des mutants sombres. Par sélection naturelle
par le milieu, l'allèle favorisant la survie dans certaines
conditions sont transmis (allèle claire en milieu non-industrialisé
).
La fréquence d'un allèle dans une population dépend
ainsi du milieu (s'il est favorable ou pas dans celui-ci). La sélection
naturelle est donc un processus orienté qui favorise la survie
des individus dont le phénotype est le mieux adapté à
un moment donné aux conditions de l'environnement. Elle
modifie la fréquence allélique au sein d'une population
en augmentant celle des allèles présentant un avantage
sélectif.
Par ailleurs la sélection est dite conservatrice
si elle favorise le phénotype en place et novatrice
si elle tend à la production de mutants.
De même la répartition planétaire du gène
Hbs coïncide avec la distribution du paludisme par el fait que les
hétérozygotes HbA-Hbs présentent un avantage sélectif
qui entraîne une résistance à la malaria. La mutation
de l'hémoglobine est alors facteur de sélection naturelle
(bien que les homozygotes Hbs-Hbs soient atteints de trépanocytose).
Avant le rétablissement de l'isthme panaméen
les espèces étaient très différentes en Amérique
du Nord et du Sud. Mais cette voie terrestre ouverte, il y a eu des migrations
d'espèces du Nord vers le Sud et du Sud vers le Nord et le nombre
totale de familles a augmenté dans chacun des sous-continents.
Cependant, l'implantation des animaux venus du Sud n'a pas été
fructueuse contrairement à celle des espèces septentrionales.
Très vite le nombre de familles est revenu au même nombre
qu'avant les migrations. Certaines familles de migrants venus du Nord
ont pu se substituer aux espèces présentes en Amérique
du Sud. Il y a eu compétition entre
espèces (loup placentaire contre loup marsupial dans la même
espèce niche écologique) et seuls les plus forts ont survécu.
Il y a donc aussi sélection naturelle entre
espèces. (-o zoom o-)
Le taux de mutation est à peu près égal
pour toutes les molécules mais les mutations ne sont pas conservées
au même titre, la vitesse d'évolution
dépend donc du taux de conservation des mutations. Ainsi
l'hémoglobine est une molécule essentielle et donc très
délicate à manipuler, il y a donc beaucoup de mutations
qui l'affecte qui produisent des allèles létaux ce qui diminue
fortement sa vitesse d'évolution (changement d'un acide aminé
tous les 5 Ma). Au contraire la fibrinopeptide est peu importante
pour l'organisme ce qui fait que les mutations peuvent être plus
souvent conservées sans pour autant compromettre la survie du porteur
(d'où une vitesse très élevée d'un acide aminé
changé tous les 1,25 Ma). Enfin dans le cas du cytochrome C,
enzyme intervenant dans les mécanismes respiratoires, la vitesse
d'évolution est extrêmement lente (changement d'un acide
aminé tous les 21 Ma) car la plupart des mutations qui l'affectent
sont éliminées avec le porteur.
Une fois que l'on connaît la vitesse d'évolution d'une
molécule on peut comparer cette molécule chez différentes
espèces pour retrouver la date possible d'existence de l'ancêtre
commun. Cela va permettre de préciser les arbres phylogénétiques,
c'est pourquoi on considère de telles molécules comme étant
des horloges moléculaires de l'évolution.
(-o zoom o-)
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