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Géologie > Histoire
et évolution de la Terre et des êtres vivants > L'évolution
de la vie (2/3). |
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nombre de doigts |
estomac |
mufle |
porc |
4 |
non-compartimenté |
étroit |
mouton |
3 |
compartimenté |
étroit |
cheval |
1 |
non-compartimenté |
large |
boeuf |
2 |
compartimenté |
large |
Mais il se trouve que ces ongulés possèdent une hormone
pancréatique, l'insuline, dont le rôle est identique pour
les quatre espèces. Seuls trois acides aminés différent
d'ailleurs sur un total de 49 et toujours au niveau des 8ème, 9ème
et 10ème acides de la chaîne. On en déduit que la
molécule d'insuline de chacune de ces espèces est formée
à partir d'une molécule ancestrale, ce qui met en évidence
d'une parenté entre les espèces qui la possèdent.
Ces insulines sont des molécules homologues car ont le même
rôle dans les quatre espèces.
Le plus ces molécules sont proches le plus la parenté
est forte entre les deux espèces :
(différences) |
porc |
mouton |
cheval |
boeuf |
porc |
0 |
|
|
|
mouton |
3aa (6,12%) |
0 |
|
|
cheval |
1aa (2,04%) |
2aa (4,08%) |
0 |
|
boeuf |
2aa (4,08%) |
1aa (2,04%) |
3aa (6,12%) |
0 |
On remarque que le boeuf se révèle le plus proche
du mouton et le porc du cheval. Par contre les espèces les plus
éloignées les unes des autres sont le mouton et le porc
d'une part, le boeuf et le cheval de l'autre.
De même on peut étudier la parenté entre
primates à travers la comparaison du N.A.D.-déshydrogénase,
un enzyme intervenant dans la production d'énergie au sein des
mitochondries :
chimpanzé |
26aa (10,97%) |
|
|
gorille |
30aa (12,66%) |
27aa (11,39%) |
|
orang-outang |
56aa (23,63%) |
50aa (21,10%) |
60aa (25,32%) |
(différences) |
être humain |
chimpanzé |
gorille |
On a donc comme relations de parenté :
- du
point de vue de l'homme : chimpanzé puis gorille puis orang-outang ;
- du
point de vue du chimpanzé : homme puis gorille puis orang-outang ;
- du
point de vue du gorille : chimpanzé puis homme puis orang-outang ;
- du
point de vue de l'orang-outang : chimpanzé puis homme puis
gorille.
D'où l'arbre phylogénétique suivant :
Quand on répète l'expérience avec une molécule très répandue, cela rend possible des analyses de parenté entre espèces très éloignées. Si par exemple on effectue des comparaisons sur la molécule de cytochrome C, molécule intervenant dans les mécanismes respiratoires et qui existe dans la grande majorité des espèces tant animales que végétales, on pourra comparer mammifères, poissons et algues unicellulaires eucaryotes (l'euglène) :
(différences) |
être humain |
mouton |
carpe |
euglène |
être humain |
0 |
|
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mouton |
5aa (10,0%) |
0 |
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carpe |
10aa (20,0%) |
6aa (12,0%) |
0 |
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euglène |
37aa (74,0%) |
26aa (72,0%) |
37aa (74,0%) |
0 |
Cette étude nous donne l'arbre suivant :
Quand on compare des protéines entre elles, on le
fait parce qu'elles sont l'expression du génome mais à cause
des mutations silencieuses, il vaut mieux remonter au codage même
de l'A.R.N. ou l'A.R.N. pour gagner en précision. (-o zoom o-)
L'ensemble des résultats obtenus par ces diverses études,
associés aux résultats de la paléontologie, permet
d'établir la phylogénie des
espèces et des groupes, donc de leur histoire évolutive.
On peut alors établir des arbres phylogénétiques
en postulant que les êtres complexes actuels ont évolué
à partir des êtres vivants les plus simples (procaryotes
en particulier). Mais certains résultats différent totalement
de ceux présentés jusqu'à là par la biologie,
ce qui mène à une profonde réflexion
sur la classification du monde vivant.
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