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et évolution de la Terre et des êtres vivants > La
lignée humaine (3/4). |
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La bipédie, en libérant la main, a permis la fabrication des outils et l'augmentation de la capacité cérébrale.
Les
Australopithèques étaient caractérisés par
une face prognathe (fuyant vers l'avant) et donc un faciès simiesque.
Avec un maigre 450 cm3, leur capacité crânienne était
faible et il ne faisaient d'ailleurs que des outils des plus rudimentaires.
Par contre l'Homo habilis avait
une capacité crânienne allant jusqu'à 750cm3, celle
de l'Homo erectus était comprise entre
850cm3 et 1100cm3 et enfin celle de l'Homo sapiens
sapiens entre 1250cm3 et 1450cm3.
Les Australopithèques sont dans un genre différent
de celui de l'homme car leur cerveau avait une organisation proche de
celle du chimpanzé. Chez les Homo le lobe frontal est moins développé
mais la vascularisation du cerveau est de plus en plus importante, ce
qui suggère un accroissement du nombre de neurones et un métabolisme
croissant. Les zones les plus vascularisées sont les zones frontale
et temporale, ce qui semble montrer une complexification progressive de
l'encéphale et donc une amélioration de ses capacités.
La parole est donc rendue possible
.
L'accroissement du volume du pharynx, mais aussi de l'espace
situé entre l'épiglotte et le palais mou, qui jouent le
rôle de caisse de résonance, permet la modulation des sons.
On remarque que cela n'est possible que par un changement physique de
la base du crâne qui de plate devient voûtée.
Les Australopithèques avaient un matériel vocal proche
de celui des singes, ce qui indiquerait qu'ils ne parlaient pas. La parole
serait donc apparue avec le genre Homo.
Ainsi l'Homo habilis avait les bases
neurologiques à l'usage de la parole mais l'inconnue demeure sur
la taille de leur pharynx et la position de leur larynx par manque de
données paléontologiques. On ne sait donc pas s'ils pouvaient
effectivement parler.
L'augmentation
de la taille du cerveau est à l'origine du développement
de la pensée, des techniques et de la culture :
- chez
l'Homo habilis se fonde l'industrie
oldowayenne (de l'Oldoway, ou encore :
Pebble Culture) qui consiste principalement
en la fabrication de galets aménagés assez grossiers nommés
choppers ;
- chez
l'Homo erectus se construisent des outils
plus perfectionnés comme les bifaces
(silex taillés à double-face tranchante) de l'industrie
acheuléenne. Des traces de foyers suggèrent aussi
une éventuelle maîtrise du feu mais dont le degré
est encore inconnu (entretien de feu naturel ou fabrication effective
de celui-ci ?). Enfin les Homo erectus vivaient sous des tentes ou
dans des abris (grottes
) mais ne faisaient pas encore de peinture ;
- chez
l'Homo sapiens neanderthalensis fut développée
la technique Levallois : production
de "feuilles" de pierre très tranchantes. Les outils
deviennent de plus en plus perfectionnés et les matériaux
se diversifient (pierre mais de plus en plus de bois animaux, d'ivoire,
d'os
). Cette espèce enterre par ailleurs ses morts (on
a trouvé des sépultures de 50 000 ans)
qui pourrait indiquer une conscience de la mort voire même une pensée
religieuse primaire ;
- chez
l'Homo sapiens sapiens Cro Magnon, on note
à partir d'il y a 35 000 ans
un perfectionnement notable des outils et l'apparition de techniques comme
la couture. Ils sont aussi à l'origine de l'art : sculptures,
peintures pariétales
. On pense aussi que la société
était de plus en plus organisée. Très vite, ils vont
aussi créer l'écriture, mettant ainsi fin à la Préhistoire.
Les Australopithèques sont donc apparus en Afrique
australe ainsi que toutes les nouvelles espèces de la lignée
humaine. Si le continent africain a joué un rôle de premier
plan dans l'hominisation, c'est peut-être parce qu'il y a eu plusieurs
périodes glaciaires durant le Quaternaire qui ont empêché
l'expansion humaine et qui ont exercé sur l'homme une certaine
pression qui l'a peut-être amené à améliorer
ses techniques et ses comportements. Puis l'acquisition de la parole a
facilité la transmission du savoir et des techniques
.
L'évolution des techniques et de la culture est manifestement
indissociable de l'évolution biologique bien qu'elles se soient
effectuées à des vitesses différentes.
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